Jean-Luc Dupé / Monique Boudet – d’après nos notes
Le Synode a abouti le 8 octobre 2022 à la Promulgation des Actes du Synode, document d’orientation du diocèse et de ses composantes pour les années à venir. La phase dite d’« appropriation » a donc commencé dans les secteurs du diocèse.
Aussi, le 28 janvier dernier, l’Equipe Pastorale de Secteur avait invité le Père Martial Bernard, Vicaire général du diocèse, pour nous aider à réfléchir sur les orientations données par les Actes du Synode.
Nous, ce sont les responsables des équipes animatrices et liturgiques, de l’équipe Espérance, des équipes de baptême, des préparations mariages, et du catéchuménat, des équipes de la solidarité et de l’écologie, de la communication, de l’éveil à la foi, des catéchistes, de l’aumônerie, des scouts, du Parcours Alpha et des affaires économiques.
La matinée s’est déroulée en trois temps :
- Introduction aux échanges par le Père Martial,
- Echanges en carrefours sur les thèmes des Actes du Synode,
- Reprise et mise en évidence de points d’actions possibles.
INTRODUCTION
Pour introduire notre réflexion, le père Martial s’est appuyé sur les écrits du Pape François, notamment dans l’exhortation apostolique « Amoris Laetitia » au chapitre 8 « Accompagner, discerner et intégrer la fragilité »
Comme responsables en Eglise, nous pouvons comprendre notre mission reçue à notre baptême « Prêtre, Prophète et Roi » comme un engagement à « Gouverner, Enseigner, Sanctifier ».
On peut aborder les Actes du Synode à la lumière d’«Amoris Laetitia», où le pape François nous parle d’une posture nouvelle que nous devons adopter dans notre mission : Accueillir, Accompagner, Discerner, Intégrer.
Accueillir
C’est se réjouir de la rencontre, s’étonner avec émerveillement (comme un enfant).
Pour nous, les « vieux routiers » de l’engagement en Eglise, quelle est notre capacité à accueillir, en s’étonnant, c’est-à-dire accepter de découvrir autre chose ? Sans parler de paresse, peut-être avons-nous une perte de capacité par fatigue spirituelle, par épuisement pastoral.
Il nous faut accueillir l’Autre, le Christ, la nouveauté de l’Eglise
Accompagner
Se mettre à côté et prendre la main ; mais en changeant sa posture, se mettre à la même hauteur et s’adapter à celui ou celle qu’on accompagne.
Discerner
Il faut commencer par écouter.
Avons-nous cette capacité à écouter, se mettre en situation pour éliminer tout ce qui parasite notre écoute ; écouter jusqu’au bout, sans intervenir, en développant une écoute active et intéressée à celui qui s’adresse à nous.
Etablir la confiance réciproque dans l’écoute, avoir confiance et donner confiance. Cette confiance qui est omniprésente pour nous permettre de vivre.
Intégrer
Il faut prendre garde à ne pas tomber dans le piège qui consisterait à vouloir faire de l’autre celui qui sera comme moi, pensera comme moi.
Mettre sur le chemin, inviter à partager ce qui fait ma communauté, ma vie.
Mais accepter de laisser faire l’autre, différemment, plus vite que moi.
Donner de la place à l’autre, pour relever le défi du vivre ensemble, de l’intergénérationnel, de l’interculturel, sans chercher à fusionner.
THÈMES DE TRAVAIL
Les participants ont été répartis en cinq groupes, en fonction de cinq des thèmes des Actes du Synode. Et le contenu des échanges a été synthétisé lors d’une reprise en troisième partie de rencontre.
Thème 1 : « Un nouvel élan pour l’Eglise en Essonne » (D4 à D12)
- Nous sommes dans un secteur « riche » de beaucoup d’initiatives, à mieux partager.
- Par exemple, la Charte de protection de l’enfance, initiée sur notre secteur, mise en œuvre pour le diocèse, est-elle suffisamment connue ?
- Le nouvel élan passe par les jeunes, ceux présents sur le plateau entre autres.
- Comment aller vers eux, quelles propositions : temps de rassemblements, d’échanges, de groupes de paroles….
- Développer une « Catéchèse pour tous les âges » à vivre en intergénérationnel, avec des modules d’une demi-journée (3 à 4 fois par an)
Thème 2 : « Vivons la Fraternité, prenons soin les uns des autres » (D13 à D20)
Il nous faut améliorer notre culture de l’accueil, de l’écoute.
Demander la grâce d’oser aller à la rencontre de l’autre, les plus en marge de l’Eglise, essayer de les repérer.
On note l’importance des lieux et moments de convivialité « transversaux » : vivre la fraternité, et ce malgré les éloignements géographiques du fait de l’étendue du secteur.
Et communiquer sur ce qui se fait dans les différents groupements (exemple : les « Dimanches ouverts » par l’association « La vie re-traitée »).
Thème 3: «Prenons soin de la maison commune » (D21 à D27)
La démarche « Eglise Verte » est mal connue : aller chercher les informations auprès du diocèse pour les décliner ensuite dans les différents services,
Une 1ère étape de promotion de cette démarche pourrait être de mettre « la création » au cœur de nos prochaines messes de rentrée : avec des temps d’échanges et de discussions autour des enjeux de l’environnement, en s’appuyant sur « Laudato Si »,
Sur le même thème, pourquoi ne pas travailler à la remise en place des kermesses ?
Et communiquer sur les différentes actions menées sur le secteur.
Thème 4: « Déployons la vie spirituelle » (D28 à D38)
La « Halte spirituelle » pendant le temps du Carême est en place depuis longtemps,
On doit pouvoir se former, se ressourcer, prier,
Célébrer dans la Joie : toutes les messes dimanches devraient être des messes des familles !
Silence et intériorité : initiation pour tous,
Prendre du temps avec Jésus, pour rayonner ensuite (ex. une semaine sans aucune réunion habituelle/secteur – cf. p. 46)
Thème 5 : « Portons ensemble la mission de l’Eglise » (D39 à D44)
On note la richesse et le nombre des engagements au sein du secteur, mais cela ne doit pas nous endormir,
Comprendre et redéfinir la place des laïcs en mission, hommes et femmes, au niveau du secteur, identifier les services en besoin de « Laïcs en Mission »,
Rendre visible tous les services,
Créer un référent synodalité,
Initier le chantier de la gouvernance au niveau local : Conseil Pastoral de Secteur, lettres de mission…
