Marie-Thérèse Froidure

CELEBRATION des Funérailles de Alain FAUJAS jeudi 19 mai 14 h à St Jean Bosco

(Est restitué ici le texte de monition lu au début de la célébration)

Nous sommes réunis aujourd’hui dans cette église pour accompagner vers sa dernière demeure un voisin, un ami, un grand paroissien, Alain FAUJAS décédé le 11 mai à l’hôpital d’Orsay des suites d’une tumeur cérébrale, et nous voulons entourer de toute notre amitié Claire, Frédéric, Marie, Mathieu et toute sa famille. – Quelles que soient nos convictions, nous voulons lui dire notre compassion et si nous partageons la foi chrétienne, nous nous tournerons vers le Christ, mort et ressuscité….

Né fils unique à Marseille en 1945, Alain y passe son enfance et fait ses études supérieures à Aix en Provence ; à 22 ans, il épouse Claire qu’il a rencontrée à la fac d’Aix en Provence, à la paroisse étudiante ; avec Claire ils auront trois enfants et la famille arrivera à Vauhallan en 1974. Avec le temps, la famille s’agrandit avec la venue de six petits-enfants.

Alain aura travaillé comme journaliste au Monde toute sa carrière jusqu’à sa retraite à 69 ans en 2014 ; par la suite, il continue à écrire à « Jeune Afrique » jusqu’en décembre 2021.

En janvier 2022, à la stupeur de tous, il écrit qu’il doit cesser toutes ses activités en raison d’un grave problème de santé ; malgré chimio et radiothérapie, une tumeur cérébrale l’emporte ;
L’avant dernière fois où je suis venue chez lui, j’ai vu venir à moi un grand monsieur au crâne chauve, je l’ai trouvé très beau ; c’était Alain que je n’avais pas reconnu ; quelques temps après, il a reçu à l’abbaye de Limon le sacrement des malades du père Michel Forgeot d’Arc accompagné des sœurs de la communauté. Hospitalisé à Orsay, c’est entouré de Claire et de ses 3 enfants qu’il nous a quittés il y a une semaine.

Depuis toujours, Alain aime la montagne, été comme hiver et les randonnées à vélo et à pied ; il aime lire, écouter de la musique classique, aller au cinéma ou au théâtre avec Claire et leurs amis ; il aime la vie.

Fidèle, Alain aime les gens et communiquer ; grand tolérant, il échange avec des personnes très différentes et a de nombreux engagements syndicalistes et paroissiaux. Elevé dans la religion catholique et d’une sensibilité proche du protestantisme, la foi tient une grande place dans sa vie ; il est très attaché à sa paroisse de Vauhallan qu’il veut aider à vivre ; il y anime régulièrement la messe et organise, pour la convivialité, le pot à la sortie de la messe ; responsable de son équipe animatrice, il le sera aussi de celle de Bièvres-Igny Vauhallan ; à Palaiseau il participe activement au groupe débat et après sa retraite, sans s’en vanter, discrètement, il visite des prisonniers malades avec l’association « Les Petits frères des pauvres ».

Reconnu et apprécié à la fois pour son côté humain et son grand professionnalisme, Alain cherchait toujours à connaître et à aimer, sans chercher à se mettre en avant. Il sera enterré au cimetière de Vauhallan.

Demandons avec instance à ce Dieu que nous appelons « Père », de ranimer en nous l’espérance. Recueillons-nous et prions pour Alain au moment où il rencontre le Seigneur qui lui tend les bras, et écoutons la Parole de Dieu à travers les textes qui ont été choisis par les siens

Extrait d’un témoignage lu lors de  la célébration

Très cher Alain,

Avant de t’écrire ces mots pour te rendre hommage, j’ai demandé à des proches de te définir en quelques mots, les voici : bon, généreux, aimant, engagé, actif, disponible, attentif, attentionné, ouvert, loyal, intègre, discret, spirituel, souriant, ferme, intelligent, intéressant, classe, beau, élégant, rare, lumineux…

Tout était dit. Alain, ta rencontre dans une vie, plus qu’un privilège, c’était un cadeau.

Lors de la dernière semaine sainte, Jeudi Saint, jour du fondement de l’eucharistie et fête de nos prêtres, je t’avais apporté la communion. Sur ta terrasse, au soleil, nous avons fait un partage de l’évangile du jour de St Luc, le lavement des pieds. Un peu à la manière d’une leccio divina, chacun a relevé une phrase du texte qui le touchait. Toi Alain, tu as choisi celle-ci : « Si donc moi, le Seigneur et Maître, je vous lave les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. » Ce fut pour moi une évidence, cette phrase résumait ta vie Alain, celle d’une vie consacrée au service des autres. Toute ta foi en Dieu, ton amour pour les autres se reconnaissaient dans ces quelques mots. Je peux ici en témoigner. […]

Tu vas retrouver maintenant Celui qui a guidé tes pas. Alors, dans l’Espérance de nos retrouvailles, prépare-nous le chemin et surtout, garde-nous une place au grand festin car, comme chante le psalmiste, « devant sa face plénitude de joie, et à sa droite, délices éternelles. »