Messe d’envoi pour la Canonisation de Charles de Foucauld

Témoignage de Monique Potevin

Avec Daniel nous partons à Rome pour la canonisation de Charles de Foucauld le 15 mai prochain. Je voudrais vous témoigner d’où vient mon attachement à la spiritualité de Charles de Foucauld depuis plus de 50 ans. Avant de rencontrer Daniel j’ai même pensé à un moment donné devenir petite sœur de l’Evangile, cela va faire sourire certains qui me connaissent (n’est-ce pas Jean-François ?).

Comment mon appartenance à une fraternité depuis 35 ans m’a aidé à mieux vivre ma vie à la suite de Jésus et à ne pas quitter l’église.

Charles de Foucauld redit l’essentiel : « Revenons à l’Evangile, sinon Jésus ne vit pas en nous. ». Mais seule c’est difficile. Il parle beaucoup de la vie de Nazareth. Jésus a vécu 30 ans à Nazareth, sa vie publique n’a duré que trois ans. Il me rappelle qu’il ne s’agit pas forcément de faire de grandes choses mais de mener là où je suis une vie simple ; essayer d’être disponible à tous, à la dernière place, s’insérant dans ce qu’il y a de plus humain.

·       La première chose qui m’a attirée est de choisir Jésus à Nazareth : la vie simple, rythmée par la prière, le travail, la vie de famille, les relations de voisinage

Charles de Jésus dénonce l’individualisme en se comportant en frère universel par-delà les exclusions : j’ai à apprendre dans l’écoute, le dialogue, à accepter ceux qui sont différents de moi dans notre société, notre église ce n’est pas facile, différents par leur culture, leur religion, leurs idées politiques, leurs façons de vivre comme chrétien.

·       Charles dit : « Mon apostolat doit être celui de la bonté. En me voyant on doit se dire : puisque cet homme est si bon, sa religion doit être bonne. ». « Je ne suis ici non pas pour convertir les Touaregs mais pour essayer de les comprendre. » « Il est certain qu’à côté des prêtres il faut des Priscille et des Aquila voyant ceux que le prêtre ne voit pas, pénétrant là où il ne peut pas pénétrer, allant à ceux qui le fuient, évangélisant par un contact bienfaisant, une bonté débordante sur tous… » Cette vision de l’évangélisation me séduit encore

·       Et plus tard j’ai découvert ce qu’on appelle la seconde conversion de Charles de Foucauld. Il a vu les Touaregs sacrifier pour le soigner un peu de leurs maigres ressources. Et c’est à partir de ce moment-là que de vraies amitiés entre lui et les Touaregs naissent, une vraie amitié fondée sur des pauvretés partagées. Il faut apprendre non seulement à donner mais aussi à recevoir, avec humilité. Apprendre à demander.

Je m’arrête là même si je pourrai en parler longtemps ! Retrouvez des phrases de Charles de Foucauld sur l’espace Prière du site du secteur, prenez le temps d’en lire quelques-unes…

Je suis heureuse d’aller à Rome où je vais retrouver beaucoup d’amis prêtres, religieux, religieuses, évêques, laïcs du monde entier. Ils sont ma seconde famille.