Psaume 103 : louange et action de grâce pour la beauté de la Création

Michel de Guibert

Le psaume 103 (Hébreu 104) est le psaume que la liturgie a retenu pour la fête de la Pentecôte. C’est un psaume de louange et d’action de grâce pour la beauté de la Création :

Bénis le Seigneur, ô mon âme !

Quelle profusion dans tes œuvres, Seigneur !

Rien d’étonnant à cela si l’on se remémore les premiers versets de la Genèse (Gn. 1, 1-2) :

Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre,

et l’Esprit de Dieu planait sur les eaux.

Récit de la Genèse qu’illustre ce beau chant du frère André Gouzes pour la Vigile pascale : https://youtu.be/xua9TMt8Atk

Nous serons début juin un peu après la Pentecôte (23 mai 2021), mais cette année a été placée sous le signe de « Laudato si » et de l’écologie intégrale, ce qui est l’occasion de l’illustrer par ce psaume.

Nous avons choisi comme illustration sonore un bel enregistrement audio de ce psaume 103 : « Bénis le Seigneur, ô mon âme », de Chevetogne, dans la tradition slavo-byzantine, chanté en français par un chœur d’hommes à voix égales.

Le monastère de Chevetogne est une abbaye bénédictine en Belgique fondée par Dom Lambert Beauduin, pionnier de l’œcuménisme, qui a la particularité de regrouper un monastère de rite byzantin et un monastère de rite latin et qui œuvre pour le rapprochement des traditions orientales et occidentales.

Le récitatif au début est chanté par notre ami Jean-François Capony (ancien chantre à Sylvanès, chef de chœur, et ancien directeur des Editions de Sylvanès), suit l’invitatoire, puis le psaume proprement dit qui commence à 2’35 (et jusqu’à 8’40) : https://youtu.be/qcGghfGWKfc

Le psaume 103 souligne le rôle de l’Esprit (le souffle, le pneuma) de Dieu dans l’acte de création :

Tu envoies ton souffle : ils sont créés ;

tu renouvelles la face de la terre.

« Devant la gloire de la Trinité dans la création, nous dit Jean-Paul II (audience du 26 janvier 2000), l’homme doit contempler, chanter, retrouver l’émerveillement. Dans la société contemporaine, on devient aride « non par manque de merveilles, mais par manque d’émerveillement » (G.K. Chesterton).